Il est parfois des paysages absolument magnifiques, au détour d'un marais... , comme ici à Bango...
Dans ces eaux stagnantes, prolifère le typha... A tel point qu'il est devenu le maître des lieux!
Il devient un danger sanitaire et écologique...
sanitaire, car les eaux stagnantes sont vecteurs de la bilharziose; écologique car c'est tout l'éco-système du marais qui est en jeu et la bio-diversité menacée.
Beaucoup d'études se font sur le typha: comment éradiquer cette plante trop envahissante? ou comment exploiter cette ressource?
Avec son utilisation pour la confection des toits de chaume, c'est une véritable révolution écologique qui est en train de naître... Par exemple, pour l'Ecole des Arts et Métiers, 5000 bottes sont nécessaires...
La Fondation Sylla Caap , avec l'Association TypHAS, ont été les précurseurs en ce domaine: Grâce à leur transfert de technologie , nos amis chaumiers, Patrick, Michèle, Christophe, ont formé la première équipe de chaumiers au SENEGAL , et sans aucun doute la première équipe de chaumiers de l'Afrique de l'Ouest, à utiliser le typha pour les toitures.
Nos premiers chaumiers sont très fiers!
Et nous aussi!
Ce jour-là, (c'était le 7 décembre), il régnait à Bango, une atmosphère très particulière: un vent de sable venait de se lever... Nous rappelant tout simplement que nous sommes à la porte du désert...
Tout devient alors couleur sable... Le vent, entraînant avec lui les poussières des contrées lointaines, laisse la place au souffle du désert...
Nous devenons infiniment humbles devant cette beauté étrange...
Je me souviens alors des paroles de la tradition africaine transmises par le Dr SYLLA:
" Il est dit dans le Sahara, que lorsque l'on ne sait plus où l'on va, il est alors essentiel de savoir d'où l'on vient..."